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Zemmour out, RN en apnée, LR en force d’appoint

Éric Zemmour a fait le plein. Non pas des voix - il est éliminé sèchement dans la 4e circonscription du Var arrivant derrière Ensemble et le RN - mais de ressentiment. Boudeur, il a annulé les interviews pourtant programmées à l’annonce des résultats. La Reconquête disparaît donc totalement de la scène de ces législatives. Aucun de ses candidats ne sera au second tour.

Le Rassemblement national semble mieux s’en sortir : il lui reste plus de 200 candidats en lice pour le second tour mais seulement 20 à 45 d’entre eux paraissent en mesure de l’emporter selon les projections. On est loin des ambitions de Marine Le Pen de détenir entre 60 et 150 sièges. Avec un total de 18,68% des suffrages, le score du Rassemblement National est inférieur à celui du 1er tour des Présidentielles où il avait atteint 23,15%. Il passe donc de la 2ème à la 3ème place. Le RN se dispose donc à regarder passer le train du 2eme tour.

En ce qui la concerne, Marine Le Pen qui a recueilli 53,96% des voix (contre 46,02% en 2017) devra, à cause du fort taux d’abstention se représenter le 19 juin. Au soir du premier tour, elle a appelé ses électeurs « à ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas », fidèle à la ligne résumée par le vieux slogan UMPS.

La situation est largement plus compliquée chez Les Républicains. Après le naufrage de la Présidentielle (4,78%), la soirée de dimanche s’annonçait meilleure avec des évaluations à 14% et plus. Tous les comptes faits, Les Républicains ont réuni 10,42% des voix (15,77% en 2017 et 112 sièges obtenus). Ils n’attendent pas de miracles des 70 candidats restant en lice. En additionnant leurs forces à celles des divers droites, de l’UDI, les projections les créditent de 50 à 80 sièges. Relégués en force d’appoint, Les Républicains hésitent entre un ralliement à Ensemble comme Copé et une opposition « constructive » exprimée par Daniel Fasquelle : peser « pour que la politique du gouvernement penche à droite. » Les abstentionnistes du 1er tour ont au bout du bulletin la clé de la politique de demain.

Jean-Luc Bertet

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