Un air de déjà vu

Le service public de radiodiffusion française a organisé jeudi 11 février une causerie au coin du feu entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin. Pour rire, les réseaux sociaux ont rebaptisé l’émission Faf à Faf. On sait, depuis que Jean-Luc Mélenchon a gagné en justice contre Marine Le Pen, que la qualifier de fasciste n’est pas une injure mais bien une qualification politique. On ne qualifiera pas le ministre de l’intérieur de fasciste, pourtant il joue un rôle dangereux. Dans la course à l’échalote sécuritaire et discriminatoire, il risque d’oublier que souvent l’original l’emporte sur la copie. Les mesures prises […]

Lire la suite

Faire la loi selon Macron

L’actualité législative a présenté récemment deux lois qui illustrent assez bien l’hypocrisie d’Emmanuel Macron et de ses marcheurs : la loi contre la maltraitance animale et le projet de loi « confortant les principes républicains ». Côté lumière, les effets d’annonce. Côté sombre, des concessions aux pires lobbys. Une nouvelle mise en place de la méthode du « en même temps ». On connaît déjà bien l’histoire de la loi « contre les séparatismes » censée conforter la République. Emmanuel Macron a sans doute bien compris qu’à agiter le risque de séparatisme en général, il aurait dû affronter des lobbys de taille : séparatistes, les exilés fiscaux, séparatistes, […]

Lire la suite

Asservis ou consentants ?

Chacun comprend désormais que nous souffrons à la fois d’un nouveau virus et d’une longue maladie, les politiques libérales qui ont sapé les services publics. Il y a désormais un an que le gouvernement sait que nous faisons face à une pandémie. Le 14 janvier 2020 l’OMS, averti par la Chine le 31 décembre, indique qu’il y a une transmission interhumaine du coronavirus. Puis vient l’Italie. Le gouvernement a choisi d’ignorer un temps. Puis ils ont menti. Sur les masques, en disant qu’ils ne servaient à rien – parce qu’ils ne les avaient plus. Sur les tests, affirmant qu’ils allaient […]

Lire la suite

Liberté, égalité, fraternité, laïcité

Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité voilà le socle républicain. Ces droits fondamentaux des citoyen.ne.s ont été durement acquis. La dérive autoritaire du gouvernement d’Emmanuel Macron les bafoue progressivement. La Déclaration des droits de l’homme de 1789 a promulgué les deux premiers comme les plus importants de tous, dès son article 1er. Une leçon que devrait retenir ceux qui drapent leur politique sécuritaire en affirmant que la « sécurité est le premier des droits de l’homme ». Non, la garantie de la sûreté, ne peut se faire au détriment de la liberté, et c’est tout l’art politique que de savoir combiner les deux. Les […]

Lire la suite

Un régime illibéral

L’article 24 de la loi « sécurité globale » a concentré les critiques les plus larges. Un spectre inédit allant des associations de défense des droits de l’homme, la plupart des sociétés de journalistes et jusqu’à la très officielle Commission nationale consultative des droits de l’homme mettent en garde contre les dérives liberticides de cette loi. Il s’est même trouvé, pour dénoncer les atteintes multiples à la justice, une tribune de 33 personnalités ayant voté Emmanuel Macron en 2017, dont Lilian Thuram et Cédric Villani, déclarant qu’ils n’avaient pas voté pour cela. L’article 24 met certes en danger la liberté de la […]

Lire la suite

Le temps des pénuries

La civilisation occidentale vivait jusqu’à présent sous l’illusion de l’abondance en raison de l’excès généré par la société de consommation. À l’instar d’autres peuples, hélas depuis longtemps dans le manque, nous découvrons le temps des pénuries. Nous avons vécu – malgré les dénis du gouvernement – la pénurie de masques. Nous avons découvert combien nos chaines d’approvisionnements, tous secteurs confondus, étaient devenues fragiles, du fait de la course aux économies de main-d’œuvre et aux délocalisations. Ce que les professionnels de santé et les associations dénoncent depuis des années éclate au grand jour : pour des raisons de rentabilité de plus en […]

Lire la suite

D’un confinement à l’autre

Le second confinement a été justifié, selon le Président Emmanuel Macron, par la deuxième vague qu’il n’a eu de cesse d’annoncer depuis avril, mais qu’il n’aurait pas vue venir, et, ce qui est plus grave, qu’il n’a pas préparée. La conception matérialiste de l’histoire initiée par Marx nous invite à considérer les événements comme l’écume du vaste océan dont on a du mal à déceler les mouvements profonds. Toute conjecture sur les faits qui s’accumulent relève certes d’une interprétation, mais tant que celle-ci reste dans le domaine du plausible, elle nous invite à penser en sortant du confinement des esprits […]

Lire la suite

La drôle de guerre

Pour Clausewitz (De la guerre, 1832) la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. Emmanuel Macron, médite sans doute cette maxime depuis le 16 mars 2020. À six reprises, il avait invoqué la guerre, parlant de « mobilisation générale » contre un « ennemi (…) invisible, insaisissable ». Dès lors il est normal que les décisions qu’il prenne se fasse dans un « conseil de défense », et qu’il use de tout l’arsenal constitutionnel, décrétant l’état d’urgence. Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore compris, en décrétant le couvre-feu, mesure d’assignation à résidence exceptionnelle, il confirme sa volonté de faire la guerre. […]

Lire la suite

La lampe à huile

Aladin avait son génie, Emmanuel Macron se contente de la lampe à huile. Pour celles et ceux qui en douteraient encore, le Président de la République vient de siffler la fin de la récréation. En assimilant aux Amishs et aux partisans de la lampe à huile les 70 élus de gauche qui demandent un moratoire jusqu’à l’été 2021 pour la 5G, il signifie tout simplement que la relance post covid ne sera pas écologiste. Il se contente de ringardiser les députés et maires, de Grenoble à Brinon-sur-Beuvron, qui s’inquiètent notamment da la dépense énergétique et des choix de civilisation portés […]

Lire la suite

Rentrée en temps de crises

Le trait caractéristique des époques de crises tient à leur imprévisibilité. S’il y a crise, c’est bien que les cadres habituels de pensée, de représentation et de prospective ne sont plus à même de décrire les phénomènes en cours. Nul prophète donc en temps de crises ! La crise manifeste l’exception, le temps des retournements. Tout en est bouleversé, jusqu’à la temporalité où les références se croisent et les rythmes s’accélèrent. Bien sûr nous avons tous à l’esprit la crise épidémique, encore en cours. Ce n’est pas la plus grave du reste – nonobstant sa réelle morbidité. Elle est accentuée par […]

Lire la suite