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Un 24 novembre pour la dignité !

La lutte contre toutes les formes de maltraitance et pour la dignité est le fil rouge de la journée annuelle du groupe parlementaire La France insoumise – NUPES à l’Assemblée nationale le 24 novembre. A l’occasion de cette « niche » comme on dit dans le jargon tant la maîtrise de l’ordre du jour par les groupes d’opposition est occasionnelle, les insoumis proposent douze propositions de loi ou de résolution.

Pour la plupart issues du programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon L’Avenir en commun et du programme législatif de la NUPES, elles sonnent comme autant d’appels à une rupture concrète avec l’air du temps macroniste.

Face à la maltraitance sociale, les insoumis proposent d’augmenter le SMIC à 1600 euros net, d’instaurer une allocation d’autonomie pour les jeunes en formation dans l’enseignement supérieur ou en lycée professionnel, de créer un statut de fonctionnaire pour les Assistants d’élèves en situation de handicap (AESH), d’instaurer la gratuité d’accès aux premiers mètres cubes d’eau potable et de garantir l’accès à des fontaines, WC et bains-douches publics et gratuits, de réintégrer les personnels soignants suspendus pour non-vaccination anti-covid dans le cadre d’un protocole sanitaire renforcé, ou encore d’adopter une stratégie de lutte contre la vie chère dans les outre-mer.

Face à la maltraitance écologique et du vivant, le groupe LFI-NUPES propose d’interdire le « spectacle » de mise à mort qu’est la corrida, et de renforcer considérablement la rénovation des passoires thermiques pour en finir avec la précarité énergétique.

Face à la maltraitance démocratique de la monarchie présidentielle, du 49-3 et de l’oligarchie, les insoumis proposent de créer une commission d’enquête parlementaire sur le lobbying d’Uber auprès du gouvernement notamment quand Emmanuel Macron était ministre de l’Economie, de rendre effectif le droit au référendum d’initiative partagée en permettant qu’un million de citoyens suffise (contre près de 5 millions aujourd’hui) et que ceux-ci puissent être à l’initiative de la procédure, ou encore de lutter contre la concentration des médias aux mains de neufs oligarques.

La lutte pour les droits des femmes et l’amélioration de la situation sociale des plus précaires d’entre elles est aussi au cœur de cette journée avec la proposition d’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution mais aussi parce que la hausse du SMIC ou la titularisation des AESH profiteraient en premiers lieux à des salariées.

A travers ces textes, l’hypocrisie macroniste et lepéniste pourrait bien être mise au jour à plusieurs reprises comme l’ont montré les débats préparatoires en commissions. A travers l’action insoumise, la lutte pour la dignité et les droits prendra place dans l’hémicycle. Comme un écho, un relai ou une préparation des indispensables mobilisations populaires pour l’emporter globalement et durablement contre toutes les formes de maltraitance et pour l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature !

Matthias Tavel

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