Présidentielle : 10 raisons de voter Mélenchon

  1. Défendre le pouvoir d’achat

C’est la « première préoccupation » des Français. Macron est obligé de bricoler sans jamais faire passer à la caisse les multinationales. Au contraire, Jean-Luc Mélenchon défend le blocage des prix et même leur baisse. Il a ainsi précisé vouloir ramener le prix du carburant à 1,40 € le litre. Et au passage, il affiche sa volonté de « faire payer le trésor privé plutôt que le trésor public » par une surtaxe sur les profiteurs de crise, et d’augmenter les salaires dont le SMIC et le point d’indice des fonctionnaires ainsi que pensions et minimas sociaux !

2. Rétablir la retraite à 60 ans !

Parmi les candidats sondés au-dessus de 10%, Mélenchon est le seul à défendre le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans. Macron annonce vouloir repousser l’âge de départ à 65 ans comme Valérie Pécresse. Eric Zemmour a déjà dit qu’il était favorable à un report à 64 ans. Quant à Marine Le Pen elle a enterré cette proposition en prévoyant que ce droit ne s’appliquerait qu’à ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans. Pour les autres, ce sera 62 ans comme décidé par Sarkozy. Un choix clair !

3. Stopper la fuite en avant nucléaire

Macron prétend engager le pays dans une nouvelle étape nucléaire. Une double erreur. À court terme, ces réacteurs ne permettraient pas de tenir les objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre car ils ne seraient pas prêts avant 2040 au mieux. À long terme, ils condamnent la France à rester dans le nucléaire jusqu’au 22e siècle et amputeraient la transition écologique de centaines de milliards d’euros. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon veut mettre l’accent sur la sobriété (rénovation des logements, ferroutage, relocalisation) et viser 100% d’énergies renouvelables en 2050 pour un avenir sans nucléaire ni effet de serre !

4. Passer à la 6e République

Jean-Luc Mélenchon est le seul à proposer non seulement un passage à la 6e République mais une méthode démocratique pour le faire à travers une Assemblée constituante (voir ci-dessous). Les citoyens y gagneraient de nouveaux droits : droit de révoquer les élus en cours de mandat, référendum d’initiative citoyenne, proportionnelle… Avis aux électeurs qui dénoncent le présidentialisme ou la coupure entre élus et citoyens : la fin de la monarchie présidentielle est à portée de bulletins de vote !

5. Une méthode : la planification écologique

Accueilli initialement par des cris d’orfraies au prétexte qu’il serait un retour de la planification soviétique, ce « mot bélier » comme le qualifie Jean-Luc Mélenchon s’est depuis imposé comme une évidence, notamment depuis la crise du Covid mettant en lumière la désindustrialisation et la perte de souveraineté. Pour l’Union populaire, c’est le moyen d’organiser la bifurcation écologique, de reconquérir le temps long, de réarmer l’État face à la globalisation. En effet, l’urgence climatique implique de changer radicalement nos moyens de production et d’échange. Planifier, en impliquant l’ensemble de la société et les communes, est le moyen de le faire démocratiquement et concrètement.

6. 694 mesures : un programme complet

Jean-Luc Mélenchon a décidé de mener une campagne de conviction autour de son programme L’Avenir en commun. Construit dans la durée, il a déjà été la véritable boussole pour les députés LFI pendant le quinquennat Macron. Ceux-ci ont enrichi ce programme en le déclinant en milliers d’amendements et plus de cent propositions de loi. Puis, 5 000 contributions libres, 10 000 réponses à des questionnaires, quatre séquences thématiques avec des personnalités engagées et des universitaires l’ont encore actualisé. Au final, on trouve 694 propositions dans L’Avenir en commun, complétées par 40 livrets thématiques. Personne ne fait mieux.

7. Un programme pour « gouverner à partir des besoins »

Le programme de l’Union populaire entend s’attaquer à la racine des problèmes, en partant des besoins sociaux et écologiques. Est-ce possible ? Comment faire ? Dessiner un chemin pour que de belles idées deviennent réalité est crucial. Mélenchon et ses équipes s’y sont attelés par un exercice inédit, la publication d’une quinzaine de plans thématiques parmi lesquels : « bien nourrir tout le monde » ; « passer à zéro sans-abri » ; « atteindre le plein emploi » ; « éradiquer la pauvreté » ; « mettre fin aux féminicides ». Ils détaillent les moyens juridiques pour y parvenir, les obstacles à surmonter, le calendrier prévu par un candidat « prêt à gouverner ».

8. Un programme financé : justice et sérieux

En parallèle, un travail poussé de chiffrage du programme et de son financement a été réalisé. Il s’agit dans un premier temps d’estimer rigoureusement les conséquences budgétaires (recettes et dépenses) de chaque mesure et dans un second temps d’anticiper leur effet global sur l’économie en termes d’emploi, de croissance, etc. Par exemple, l’instauration d’un héritage maximal à 12 millions d’euros permettra de financer le versement d’une allocation de 1 063 euros par mois à chaque jeune. L’exercice, déjà effectué en 2017, a été renouvelé pour 2022 et présenté en ligne le 12 mars. Il s’accompagne de simulateurs pour que chacun puisse estimer l’impact des mesures fiscales sur sa propre situation.

9. Le rassemblement sur des bases claires dans l’Union populaire

Le rassemblement au sommet des appareils de la gauche n’étant pas possible dans la clarté, Jean-Luc Mélenchon s’est efforcé de créer les conditions d’une union à la base, autour d’un programme : l’Union populaire. Le travail reconnu des parlementaires LFI a constitué le premier étage. Ce phénomène s’est accentué lors de cette campagne avec la construction du parlement de l’Union populaire qui réunit intellectuels, syndicalistes, associatifs. Il est présidé par une figure du mouvement social en la personne d’Aurélie Trouvé, ancienne porte-parole d’Attac et est composé de plus de 300 personnes venues d’horizons divers dont la moitié n’a jamais été « insoumis ». Quand certains rêvaient d’isoler Mélenchon, il est le seul à agréger des soutiens aussi variés qu’impliqués.

10. Imposer un autre débat au 2e tour

Jean-Luc Mélenchon est à quelques semaines du premier tour le seul candidat humaniste à pouvoir atteindre le second tour. Une telle qualification changerait radicalement la nature du débat en France. Des sujets primordiaux seraient mis à l’agenda tels que le pouvoir d’achat, le logement, l’âge de la retraite, le climat, au lieu de se focaliser sur l’immigration et l’islam dans un débat entre Macron et l’extrême-droite. Cela obligerait le président sortant à défendre son – mauvais – bilan sur ces sujets et à présenter son projet. Et cela permettrait d’envisager la victoire ! Car pour gagner l’élection présidentielle au second tour, il faut y être. L’histoire politique a montré que rien n’est jamais écrit d’avance. L’aspiration à un monde meilleur, le rejet d’Emmanuel Macron, l’amélioration de sa vie quotidienne sont autant de clés pour mobiliser électeurs et abstentionnistes en soif de changement. La présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour serait un événement considérable à même d’ouvrir un autre chemin.

Antonin Fédrun

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