2022 : la vérité des prix !

Le pouvoir d’achat s’invite dans la campagne présidentielle ! Quoi ? La surenchère sécuritaire ne tient pas au ventre ? Le débat sur l’immigration ne remplit pas les caddies ? La réalité sociale est là : l’essence à presque 2 euros le litre, le gaz en hausse de 8,7%, les mauvaises récoltes qui annoncent la hausse du prix des pâtes et du pain, les pénuries qui font gonfler les prix des matières premières.

Rendez-vous compte, le SMIC augmente « automatiquement » au 1er octobre du fait de la hausse des prix, c’est-à-dire trois mois avant sa révision annuelle obligatoire, alors que son mode de calcul a été pensé pour limiter les hausses.

Face à cela, c’est la vérité des prix politiques. Emmanuel Macron refuse tout coup de pouce au SMIC. Déjà au 1er janvier, il n’avait pas jugé utile d’arrondir la hausse automatique bloquée à 0,99%. Mesquin. Tout le monde n’a pas la chance de bénéficier des largesses du président des riches qui vient de permettre en un mandat le doublement de la fortune des 500 familles les plus riches !

Au 20h de TF1, Marine Le Pen assume aussi clairement être contre la hausse des salaires. Oubliée sa promesse de 2017 visant à augmenter de 200 euros le SMIC net par une suppression de cotisations sociales. Aujourd’hui, elle se cache derrière la privatisation de l’audiovisuel public pour supprimer la redevance télé et rendre … 16 euros par mois par ménage ! Quant à Zemmour, trop occupé à chasser les prénoms, il n’a pas plus le temps de s’intéresser à la fiche de paie de Nicolas qu’à celle de Karim.

La droite prétend défendre la « valeur travail » mais n’évoque jamais la hausse des salaires, véritable prix du travail. A l’arrivée, les libéraux s’emploient à subventionner les bas salaires par l’argent public (chèque énergie, prime pour l’emploi, etc) plutôt que défendre la hausse des salaires. Pourtant, même certains patrons évoquent la question salariale comme cause des difficultés de recrutement ici ou là.

Les salaires auront aussi été absents de la primaire écologiste. Le PS lui, continue d’errer comme un canard sans tête. Un jour la candidate Hidalgo veut « doubler le salaire des profs », le lendemain elle édulcore son propos, refuse de s’engager sur un montant de hausse du SMIC ni de rétablir l’ISF. François Hollande existe aussi au féminin !

Reste donc sur la table la proposition solide, concrète, d’augmenter le SMIC – et par diffusion l’ensemble des salaires – portée par Jean-Luc Mélenchon. Cette mesure de justice sociale bénéficierait d’abord aux femmes, aux temps partiels, aux jeunes et étudiants qui sont parmi les plus payés au SMIC. Elle serait économiquement dynamisante, et écologiquement vertueuse pour pouvoir consommer un peu mieux. De quoi enclencher une dynamique vertueuse. C’est aussi pour cela qu’on manifestera le 5 octobre !

Matthias Tavel

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