L’ubérisation : le modèle du travailleur sans droits
Sous couvert de modernité, le développement de l’ubérisation propage un modèle : celui du travailleur sans droits. Partout dans le monde, les plateformes se multiplient dans des secteurs d’activité variés, avec un leitmotiv : utiliser l’outil numérique pour mettre en relation, sans passer par le salariat, des travailleurs et des consommateurs.
Le piège auto-entrepreneur
En France, c’est le statut d’auto-entrepreneur qui rend possible ce tour de passe-passe dont l’objectif principal est de se passer du salariat et de ses « contraintes » (limitation du temps de travail, sécurité de l’emploi, indemnités de licenciement, cotisations sociales…). Ce statut a été créé en 2009 par Nicolas Sarkozy, suite à un rapport de la « Commission pour la libération de la croissance française », présidée par Jacques Attali, dont le rapporteur adjoint est un jeune inspecteur des finances, fraîchement sorti de l’ENA : Emmanuel Macron.