Chili : Leçons d’un échec
Le 4 septembre, les Chiliens ont rejeté le projet de nouvelle constitution proposée par l’Assemblée constituante désignée un an auparavant. Au soir de cet échec, le président chilien Gabriel Boric a confirmé sa volonté de reprendre le processus constituant, maintenant l’espoir de tourner la page de la constitution héritée de la dictature de Pinochet. Retour sur ce processus inachevé.
Exigence démocratique
En finir avec la constitution de Pinochet est une exigence qui vient de loin. Adoptée en 1980 sous la dictature, la constitution toujours en vigueur inclue en tant que tel le modèle ultralibéral promu par l’école de Chicago avec un Etat réduit au strict minimum, la prévalence du secteur privé et la privatisation des ressources naturelles. La Concertacion, alliance politique entre la Démocratie Chrétienne et le PS chilien, au pouvoir à partir de 1991, a introduit quelques modifications à la marge comme la fin des sénateurs à vie et une modification du système électoral introduisant un peu plus de pluralité politique.
