Rentrée scolaire : le chaos libéral

Le vendredi 15 juillet à Bobigny, à l’occasion d’une rencontre avec les parlementaires NUPES de la Seine-Saint-Denis, le ministre Pap Ndiaye assumait une prochaine rentrée scolaire « avec les moyens du bord ». Jeudi 1er septembre, la rentrée des classes l’a confirmé. Pénurie d’enseignants, d’AESH, de chauffeurs de bus, recours précipité et massif aux contractuels, coûts qui explosent pour les familles, promesses de revalorisation floues, la blanquerisation de l’Éducation nationale se poursuit et s’aggrave. Déjà, plusieurs syndicats d’enseignants s’organisent et appellent à la grève le 29 septembre.

La pénurie permanente

A l’Education nationale, la « fin de l’abondance » annoncée par Emmanuel Macron a des airs de déjà-vu. Les enseignants ne la connaissent que trop bien depuis qu’ils ont commencé leur carrière, à différentes sauces, toutes libérales. Pour cette rentrée, le nouveau ministre de l’Education nationale et les promoteurs macronistes l’avaient martelé partout : « Un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France ». Vraiment ? Derrière le slogan politique, la réalité est tout autre. 4000 postes n’ont pas été pourvus aux concours sur 27 300 postes ouverts, soit plus que les années précédentes. Sur le terrain, les syndicats le confirment. Les résultats de l’enquête menée par la SNES-FSU – principal syndicat du 2nd degré – montrent que plus de la moitié des établissements ayant répondu comptent au moins un professeur qui manque à l’appel. En parallèle, la promesse d’une revalorisation salariale très attendue du corps enseignant reste incertaine, repoussée à 2023 et d’ores et déjà soumise à condition d’un « pacte » aux contours flous. La feuille de route a été clairement établie par Emmanuel Macron le 25 aout : les professeurs sont « désabusés » mais les dysfonctionnements du système éducatif « ne se règlent pas par simplement plus de moyens ». En somme, le « choc d’attractivité » promis par PapNdiaye a déjà vécu.

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