Pollutions : l’urgence de la bifurcation écologique

Elle fait pire que le Covid-19. D’après une toute récente étude de l’université de Harvard diffusée le 9 février, 8 millions de morts prématurés à travers le monde lui seraient imputables chaque année contre 2,5 millions de victimes pour la pandémie en 13 mois. Rien qu’en France, la pollution de l’air, essentiellement due à la combustion des énergies fossiles, diesel et charbon, aurait provoqué 97.242 décès sur un an avec une surmortalité très concentrée dans la région parisienne. Face à cette hécatombe, aucun gouvernement ne semble se hâter de déclarer « la guerre » au modèle économique qui la génère.

Ce dernier ne se limite pourtant pas à empoisonner l’atmosphère. Les cours d’eau charrient des proportions variables de détergents, rejets industriels et chimiques, engrais et pesticides, auxquels s’ajoutent les eaux usées dont 80% dans le monde ne sont pas préalablement traitées. En France, la loi « Accélération et simplification de l’action publique » d’octobre 2020 fait prévaloir l’installation de projets industriels au détriment de la surveillance de la qualité des eaux. Comme chacun sait, les petits ruisseaux et les grandes rivières finissent en mer qui reçoit ainsi, indirectement ou non, une centaine de tonnes de déchets par seconde occasionnant la mort de 100.000 mammifères marins et un million d’oiseaux par an et génèrent sur le globe plus de 500 zones aquatiques mortes. Comme si l’on avait définitivement oublié que la moitié de l’oxygène planétaire provenait des océans…


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