Le printemps est possible !
« On va gagner » ! Scandé par le public lors du meeting de Jean-Luc Mélenchon à Montpellier le 13 février, ce refrain marque un tournant dans la campagne. En 2017, c’est seulement au meeting de Dijon, à 5 jours du premier tour, qu’il avait raisonné. L’espoir arrive plus tôt cette année !
Ce n’est pas le plus petit mérite de la campagne de l’Union populaire que d’avoir réussi à mettre fin à des mois de propagande médiatique dépressive. La question change désormais. Le camp du partage des richesses, de l’écologie, des libertés républicaines peut s’inviter au deuxième tour. Tout le monde le voit. Même les éditorialistes en conviennent. L’ex finaliste de la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, que le vote utile anti-sarko avait porté si haut, affirme aujourd’hui que « si la gauche veut être au second tour, le vote utile, c’est Mélenchon ». C’est un message bienvenu face à tous ceux qui voudraient enjamber la présidentielle pour mieux se partager les places aux législatives. Car il y a quelque chose d’indécent à faire comme si la présidentielle n’était qu’un encombrement et pas là où se jouent les intérêts populaires, la vie de ceux qui ne peuvent se payer le luxe d’un plein d’essence à 80 euros ou de celles qui arrivent à peine à survivre avec un salaire de 780 euros comme les AESH.
Le mot « vote utile » est mal choisi car en démocratie, tout vote est utile. Mais tous les votes n’ont pas la même efficacité. Pour affronter le changement climatique, qu’y a-t-il de plus efficace que d’élire le premier président écologiste que serait Jean-Luc Mélenchon ? Pour augmenter les salaires et les pensions, qu’y a-t-il de plus efficace que de porter à l’Elysée un candidat qui défend la hausse du SMIC, du point d’indice et du minimum vieillesse ? Pour empêcher la retraite à 65 ans et même la ramener à 60 ans, qu’y a-t-il de plus efficace que de faire gagner un candidat qui n’a jamais manqué à ce combat et qui porte cette revendication ? Pour en finir avec le présidentialisme, qu’y a-t-il de plus efficace que de voter pour le seul programme proposant une Assemblée constituante pour passer à la 6e République ? Pourquoi se priver de faire tout cela à la fois avec un bulletin de vote combatif, cohérent et autour d’un programme que chacun salue comme le plus travaillé ?
Bien ballot celui qui viendra appeler à agir contre l’urgence climatique ou pour le pouvoir d’achat mais qui aura laissé passer l’occasion de porter ces combats au pouvoir. Qui plus est quand le seul argument pour renoncer est celui du « caractère » du candidat. La présidentielle, ce n’est pas l’amour est dans le pré. C’est un choix politique qui engage l’avenir du pays. Il est temps de repousser les assauts de l’extrême-droite et des libéraux. Il est temps de jouer la victoire. La dynamique de l’Union populaire et de Jean-Luc Mélenchon est en cela, profondément « utile ». La marche du 20 mars et le vote du 10 avril sont à la disposition de tous ceux qui veulent que le printemps revienne !
Matthias Tavel