19 octobre 1962 : L’affaire Canal
Face aux périls, la Ve République sait se défendre. En témoigne la réaction face à la vague d’attentats fomentés par l’Organisation armée secrète (OAS), pro-Algérie française. En faisant approuver les accords d’Évian par référendum en avril 1962, le Général de Gaulle s’octroie dans le même temps le pouvoir d’adopter toute mesure nécessaire à leur mise en œuvre. Y compris au détriment de la justice.
Ainsi, il supprime le Haut Tribunal militaire, jugé trop clément, et le remplace en juin par une Cour militaire de justice. Son but premier, juger les terroristes de l’OAS, sévèrement cette fois. Plusieurs de ses cadres, dont le nommé André Canal, sont condamnés à mort, sans possibilité d’appel. La procédure est expéditive. Mais nécessité fait loi.