Usages et mésusages des sénatoriales
Lundi commence le dépôt des listes pour les élections sénatoriales du 24 septembre prochain. 170 des 348 sièges seront renouvelés (départements du 37 au 66, d’Île-de-France, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie et la moitié des Français établis hors de France).
Certes il serait tentant de se désintéresser de ce scrutin : le Sénat représente, par son objet et son mode d’élection au second degré, un tampon à l’expression de la volonté populaire. Mais pour qui aspire à gouverner demain le pays et considère que l’accession au pouvoir doit se faire par les urnes, il importe, pour être entendu du grand nombre, de ne pas esquiver les étapes du cycle électoral actuel, quand bien même la base du changement profond à venir repose sur la dimension constituante de l’action et passe par une 6e République.