Réformes Macron Lycée inégaux, bac locaux, sélection renforcée…

Présentée par le candidat Macron, annoncée par le Premier ministre, la contre-réforme du baccalauréat s’est précisée avec la publication du rapport Mathiot le 24 janvier. Cette dernière intervient moins de dix jours après le lancement de la procédure « parcoursup », par laquelle les lycéens renseignent leurs vœux d’orientation dans le supérieur et quelques jours avant la publication de deux rapports : l’un sur la voie professionnelle, l’autre sur l’apprentissage. Tous ces projets sont liés. La contre-réforme de l’université, introduisant le principe de sélection à son entrée, nécessite la transformation du baccalauréat jusqu’ici garant d’un droit d’accès universel à la poursuite d’étude. La réforme du bac est quant à elle l’occasion d’une profonde refonte du lycée. Après le Code du Travail, le gouvernement s’attaque ainsi à deux autres piliers de la République sociale : l’Ecole et l’Université.

Commandé par Macron, le rapport Mathiot dessine le projet d'un bac et d’un lycée inégalitaire et autoritaire. Inégalitaire car il délivrerait un diplôme dont la valeur nationale serait considérablement affaiblie. Jusqu’ici, dans les voies générales et technologiques et sauf exceptions (comme les langues ou l’EPS), l’ensemble des épreuves du baccalauréat étaient évaluées en examen terminal. Elles étaient identiques pour tous les candidats. Evaluées dans le cadre du même calendrier, elles garantissaient l’anonymat des lycéens et des critères d’évaluation identiques partout dans le pays. Ces conditions donnaient au baccalauréat sa valeur nationale, source des mêmes droits, quel que soit l’établissement dans lequel il était passé.

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